mercredi 28 février 2007

DEADLINE...

Je suis journaliste. Le mercredi, c'est la mort. Tout remettre à temps, écrire, corriger, relire, trouver la photo, LA bonne photo, choisir les titres, le front page, l'ordre des textes par priorité, tu cherches la photo dans les nombreuses archives, les gens t'envoient la photo, mais pas à la bonne adresse. -C'est hebdosquebecor madame, hebdos avec un S. Les gens t'envoient des photos tellement floues et tellement laides que tu es mieux de ne rien mettre.
C'est un cycle continue. Une roue qui tourne. Le mercredi soir tu es soulagée, tu stresses le jeudi matin, car tu dois être disponible jusqu'à midi si ton rédacteur veut te parler. Après tu as la paix pour écrire jusqu'au lundi. Et le tourbillon recommence... C'est drôle de se mettre soi-même dans une perpétuelle turbulence. Mais bon!

J'ai rarement le stress du deadline. Mais hier... quel stress! J'étais stressée le mardi matin!! Comment je vais faire les 15 textes pour mercredi après-midi!!!!!!!
Je me suis couchée avec une boule de stress à l'intérieur, la panique totale.

Dans mon rêve (un cauchemar plutôt), je décidais moi là de partir avec mon amie la rouquine et une autre fille en Alberta. Demême, en pleine semaine, en train! Jusque là, ça passe. J'ai mon portable avec moi, donc je peux écrire mes textes et les envoyer sans problème.
Mais la rouquine et moi avons eu la brillante idée de laisser nos sacs sur le quai pendant qu'on cherche où acheter un billet.
Je réalise que j'ai pu mon sac, je panique, je prie le ciel pour qu'il soit encore là (tsé desfois on a l'espoir au fond des trippes là, ou la naiveté, c'est selon...)
Arrivées sur place, bien sûr que nos sacs ont disparu. En fait non, ils sont là, mais vide, pu de portable (bien évidemment, puisque c'est un cauchemar!!)
Imaginez la scène. Je suis journaliste, tous mes textes se trouvent dans cet objet de plastique et de métal. En plus, comble de malheur, on est mardi, donc le deadline est le lendemain...
Je panique, je crie à tous de me redonner mon portable, je veux même pas le garder, je veux seulement mettre mes textes sur ma clé usb. Gardez-le mon portable M. le voleur, je veux juste mes textes. Je serai prête à vendre ma mère à ce moment-là pour les récupérer (pkoi on dit tjrs vendre sa mère? Est-ce que ça vaut plus cher qu'un père? Bon passons..)

Je me réveille. Heureusement je n'étais ni en Alberta, ni le mardi, ni sans portable.
Pour un premier stress de deadline, je trouve qu'il était intense. La journée a été chiante, l'Internet a lâché, j'ai du aller porter directement mon travail au bureau principal, à 45 minutes aller de mon bureau.
Mais ce n'est pas grave, puisque j'ai tjrs mon portable!!

lundi 26 février 2007

La mort


Mon père reçoit un appel de sa famille. Ils apellent quand il y a un mort. Donc il y a un mort. On est certain que c'est ma grand-mère de 85 ans, la logique se dit-on.
Non, c'est ma cousine. 36 ans. Un enfant de 8 ans. Un père absent. La scène est terrible.
Je me rends à Montréal (je vis à Trois-Rivières). J'entre dans ce salon funéraire. Je vois toute ma famille. Je reconnais presque personne, on les voit pratiquement jamais. Seulement quand y'a un mort.

J'aime pas les salons funéraires. L'atmosphère est nulle. On ne sait jamais quoi dire. Surtout aux plus endeuillés. Que dire à un oncle que tu n'as pas vu depuis au moins 3 ans lorsqu'il vient de perdre sa fille?

2 jours. L'exposition dure 2 jours. 2 jours à regarder partout et nulle part en même temps. Le regard absent, à réfléchir à la vie, la mort, les liens familiaux déchirés. À se dire qu'il faudrait bien se revoir plus, qu'on va s'écrire, s'apeller, promis, juré.

Un enfant. Un enfant qui ne comprend pas trop ce qui arrive, qui joue et rit avec ses amis autour du cercueil de sa mère. À la fin, un enfant qui réalise, qui crie de douleur.

Un oncle qui pleure, le regard vide de sens. Un oncle que tu apprécies bien, un des seuls que tu as vu plus souvent. Un oncle qui te lance, dans la douleur d'avoir perdu sa fille chérie: Je suis tellement fière de toi Mlle Repère tranquille.
Merci cher oncle, si tu savais à quel point cette phrase m'a chaviré, m'a aidé...

Observer et s'imprégner


Je garde à l’occasion chez M.Tendresse. Sa mère possède un foyer de déficients intellectuels. Le simple fait de partager son quotidien, de marcher au même endroit que lui, de m’asseoir sur la même chaise, tout me rappelle sa présence. Je m’imprègne d’elle. Pas par dépendance affective, mais par pur plaisir. J’aime observer, remarquer les détails de son passage, en apprendre sur sa ptite vie uniquement en regardant son univers. Je ne fais pas ça uniquement avec mes amours, mais c’est fascinant de découvrir les gens simplement en regardant leurs objets. Si on prenait plus la peine d’observer, de tenter de comprendre les gens qui nous entourent, le pourquoi du comment ils agissent ainsi, la vie serait certainement plus douce et moins amère.

Les élections


Je suis toute énervée depuis mercredi, l'annonce officielle du déclenchement des élections.

Mes premières élections en tant que journaliste, pas seulement en tant que citoyenne avisée... C'est trippant non?

Mon objectivité va être mise à dure épreuve pour les prochaines semaines... Parce qu'on le veuille ou non, on a tous une opinion et une préférence de Parti. Ceux qui me connaissent savent clairement mon penchant.

Je dois rester neutre, faire de beaux sourires, piquer les candidats si nécessaire (en région, les gens sont un peu trop friendly avec les journalistes... mais bon).

Même si le résultat final dans le Comté de Labelle est plutôt évident, la course risque d'être intéressante et cocasse.

Advienne que pourra, la bataille électorale commence!

dimanche 25 février 2007

Faire semblant


M.Tendresse ne veut pas s'engager avant un ptit bout,rien n'a changé sur ce côté. Au départ, j'étais un peu triste. Mais je comprends son sentiment. Après une longue discussion sur le fait qu'on va p-e sortir ensemble, p-e que non, je ris.
-M.Tendresse, te rends-tu compte qu'on a une discussion de couple en ce moment?
-Oui, lol! Je ne veux pas te faire de peine. J'adore ta compagnie, mais je ne suis pas prêt à m'engager.
Cette discussion m'a fait comprendre que rien n'est acquis dans la vie. Même si on place les puzzles des infos que l'on reçoit, on ne va pas nécessairement obtenir gain de cause.
Donc je profite de la vie, je vois M.Tendresse de temps en temps et je fais abstractions de mes sentiments...
Jamais un mot de trop, profiter de l'instant présent et de cette affection...

samedi 24 février 2007

La check list!!


Dans notre voyage, la rouquine et moi avons fait une check list de tout ce que nous avons eu la chance de voir, entendre ou dire.

Voici THE check list:

-Conversation sur le pape
-Faire du hikking en parlant de Marcel Leboeuf
-Voir des chèvres de montagnes, moufflons, ours, wapiti, coyote, buffalo, des deers, un hipopotame

-Voir 3 avalanches au Lac Louise

-Se faire des amis anglais

-Faire un tente open plutôt qu'un open house

-Se saouler partout au Canada et aux States

-Dormir au dessus d'un bar

-Tripper sur un counselor et finalement savoir son nom pour avoir une photo de lui, et non de son ami!!

-Planter la tente derrière une maison abandonnée

-Dormir à Dead man's flat

-Voir l'intérieur d'un chevreuil...

-Gazer soi-même en Orégon (c'est illégal...)

-Traverser le golden gate bridge de San Francisco

-Prendre un escalier roulant... dehors

Anecdotes de voyage


La rouquine a une phobie des araignées. Totalement! En camping en Alberta, elle affrontera ses peurs... et me fera bien rigoler!
-Ah non!! Encore une araignée, crie la rouquine, effrayée.
Le temps passe, on ne voit plus d'araignée... Mais vilaine comme je suis, j'ai envie de la taquiner un peu sur sa phobie... tiens pourquoi ne pas lui poser LA question:
-Rouquine, que ferais-tu si je te disais qu'il y a une araignée derrière toi???? (Avec un petit sourire moqueur, puisqu'il n'y a aucune bestiole en vue)
La rouquine prend panique, se lève, crie et saute partout:
-AAHHHHHHHHHHHHH!! Où? Où? Où??
J'ai jamais vu quelqu'un paniquer autant haha... quel moment cocasse et mémorable, n'est-pas rouquine?

mardi 20 février 2007

L'aventure


La rouquine et moi nous sommes retrouvés après 1 an et demi. Il y a de ces amitiés qui durent tjrs, qu'on n'a pas besoin d'entretenir constamment. Suffit de se revoir, tout coule naturellement.

On discute de voyage, de projets.

-Si on partait pour un trip Canada et États-Unis, me dit la Rouquine

-Pourquoi pas?


On a décidé de notre périple en bref. On visitera les points principaux: Manitoba, Alberta (Banff, Jasper, Canmore), Colombie-Britannique, Los Angeles, San Francisco, Las Vegas, Le Grand Canyon, et Memphis pour Elvis.

Un chemin si peu tracé, la liberté, le bonheur de ne jamais savoir où l'on dormira le soir venu.
L'attente est longue, on a 6 mois à s'imaginer ce trip-là. On compte les mois, les semaines, les jours, les heures... On prévoit partir pour 2 mois, travailler, connaître des inconnus, vivre, tout simplement vivre.

Le timming est trop parfait: La rouquine quitte son emploi, je termine mes études.
Que d'anecdotes, de péripéties, de miettes de bonheur...


La patience


Je veux voir M. Tendresse. Jai envie d'être à côté de lui, faire une activité avec, lui sauter dessus, peu importe ! Je n'ose pas lui demander, je ne veux pas le faire fuir. Pourtant c'est pas comme si je le voyais tous les jours et que je le harcelais. Une semaine, c'est long non?:P Une semaine sans ses baisers et sa peau, c'est l'éternité!! Laurent Paquin le dit dans son nouveau show: tout est relatif! Je sais, je dois prendre mon temps, le laisser vivre et respirer.

Je lui dis ou non que j'ai foutrement envie de lui? Les gars aiment les filles direct à ce qu'on dit.

La vie veut m'apprendre la patience on dirait bien... Patience, tu me tiens...

lundi 19 février 2007

Le Avant et le Après




















Malheureusement, malgré la machine pour laver les tapis, des tâches semblent avoir un droit acquis sur ma chambre!

Cette chanson résume ma vie


J'écoute sans cesse son cd, j'ai mes chansons préférées et je ne me soucie plus des autres. Je fais tjrs ça. Je peux écouter une toune 10 fois de suite, sans me lasser. Hé voilà qu'un beau matin dans mon vieux bazou en direction de mon bureau, je l'entends, elle m'interpelle.

On verra ben de Vincent Vallières résume trop bien mes sentiments, ici et maintenant.

La voici:
Dans une heure c'est terminé
Le soleil va se lever
La vie va continuer
Tu reprendras ton chemin
Je prendrai le mien
Pour le reste on verra ben

Toi tu t'en vas loin
Et j'attends en vain
De t'entendre me dire à demain

Moi j'en peux plus de te perdre de vue aussi longtemps, de t'espérer à chaque tournant
Je comprends pus tellement les détours qu'on prend, pour être à la même place en même temps

Moi j'en peux pus de faire
Comme si c'pas important
Moi je sais plus faire semblant

samedi 17 février 2007

Nouvelle vie, nouvelle chambre


La rouquine et moi sommes dans ma chambre, en fait l'ancienne chambre de l'artiste.
La rouquine regarde mes murs, me lance des regards et dis: Ouin... c'est laite!!! On pourrait te faire un mini décor ta vie.

C'est une idée intéressante, ma chambre est vraiment affreuse. Murs blancs, des trous un peu partout, meubles déparaillés, tapis gluant... Inspirant n'est-ce pas?
Le projet se met en branle, la peinture est choisie, les helpers sont prêts

Une couche, deux couches et quelques retouches plus tard et la chambre est finalement prête!
Reste plus qu'a installer mon lit, monter mon nouveau meuble d'ordi et des éléments décos.
Nouvelle job, nouveaux amis, nouvelle vie, nouvelle chambre... bientôt maybe le nouveau chum.
Je repars à neuf!! C'est inspirant! La photo suivra;)

jeudi 15 février 2007

L'amour après 30 ans de mariage


Mon père devrait être écrivain. Il possède l’amour des mots, le talent du récit. Voici le mot qu’il a offert à ma mère pour la St-Valentin :
Il est des mots que seulement un cœur peut ressentir et exprimer, la bouche étant trop malhabile
Il est des mots que seul un cœur peut ressentir, les gestes étant trop limités
Mais arrive des temps où l’on doit dire de la bouche et écrire de la main ce que poussent le cœur trop plein
Tu vaux plus qu’il n’est possible de l’exprimer
Je trouve qu’après 30 ans de mariage, se parler encore d’amour relève du miracle. Malgré les temps durs, les chicanes, on peut continuer d’aimer même après toutes ses années
Je vous le souhaite, je me le souhaite aussi

Je m'envole...


Voilà, c'est fait! J'ai eu beau me retenir et m'éloigner de cette tentation, mais le mal est fait. Je suis amoureuse de M.Tendresse. Je m'ennuie de lui, de sa voix, de son sourire... ah... son sourire si charmant.
Je crois que l'ennui, le besoin urgent de voir l'autre, ce sont des signes de l'amour. Je repasse sans cesse nos moments ensemble dans ma tête, je l'espère.

Voilà je me résigne, je suis amoureuse! Et puis après? Bon je vais p-e pas courrir lui révéler mon secret de peur qu'il s'enfuit, mais j'ai bien le droit de me sentir joyeuse et énervée non?
Telle une ado qui trippe sur un gars de son cours de math, qui le regarde du coin de l'oeil et espère un simple salut. On dira bien ce qu'on voudra, le sentiment amoureux, réciproque ou non, donne des ailes!
Ça y'est, je m'envole...

mercredi 14 février 2007

Un intrus dans le chalet



Toute une soirée au chalet! Tout s'annonce super, on rit, on jase. On s'apprête à mettre le film, notre prétexte de la soirée, quand tout à coup, on entend des pas sur la galerie. Mais qui est-ce? Dans le fin fond des bois, on s'attend à un loup, au pire un ours...

Mais non, c'est M.Pot-de-colle en personne! Le seul et l'unique (heureusement).

Que son ami arrive à l'improviste, ça passe. Mais qu'il reste 3-4 heures à parler de trappe...
My god, j'avais autre chose en tête pour ce rendez-vous intime!
Quand une personne ne veut pas comprendre, mais alors vraiment pas comprendre, il n'y a rien à faire.
M.Tendresse use de toutes les stratégies possibles à imaginer: il se brosse les dents devant M.pot-de-colle, écoute la télé sans son, baille... Finalement, après 3h de longue et palpitante discussion sur les renards et les loups, M. Pot-de-colle se sert de sa seule neuronne et finit par partir... Enfin!

Heureusement, le reste de la soirée en valait complètement la peine!




mardi 13 février 2007

L'exagération


M. Tendresse m'a invité à son chalet cesoir. Je ne tiens plus en place. J'ouvre mon garde-robe, qu'est-ce que je dois porter pour ce premier non rendez-vous? La petite jupe noir qui me va si bien, le haut décolleté à souhait. Ma mère me dévisage, trouve que j'en fais trop. Est-ce que c'est possible d'en faire trop? J'ai tellement envie que tout soit parfait, qu'il me trouve ultra sexy, sympathique, belle, drôle.
Il paraît qu'il faut montrer sa vraie personnalité. Mais faut-il vraiment montrer ses imperfections le premier soir venu? Je me ravise, j'opte pour l'éternel jean et un haut sympatique. Après tout, mon charme suffit? lol... Passons...

lundi 12 février 2007

Le temps

Le chum viendra-t-il plus vite que prévu? Dur à dire. La vie réserve parfois des surprises. Je vous résume. Au secondaire, j’ai trippé sur un gars, M. Tendresse. L’attirance était réciproque, mais je ne suis pas sortie avec lui. Rien n’arrive pour rien n’est-pas? On se retrouve 8-9 ans plus tard. M. Tendresse vient de terminer une relation de 7 ans, quasiment en même temps que la fin de ma relation de 5 ans. Un hasard? Le destin? L’attirance est toujours au rendez-vous. Mais M. Tendresse veut du temps. «Chaque chose en son temps», répète-t-il sans cesse. Suis-je normale d’espérer qu’un jour, il puisse y avoir une relation derrière ces gestes, ces regards intéressés? Parfois je me dis : Relaxe-toi, prends ton temps, ne brûle pas tes chances avec lui. M. Tendresse fait partie du clan rare des «Bons gars». Donc j'écoute les conseils de M. Tendresse, je le regarde et… J’attends!

dimanche 11 février 2007

Un nouveau chemin


Ma vie a pris un chemin différent cette année. Je m’enlignais pour mariage-bébés-maison, et je me retrouve dans le sous-sol de mes parents à 23 ans, sans chum. Avec le recul, cette situation qui me semblait la fin de mon monde devient petit à petit une porte ouverte sur une vie nouvelle, plus enrichissante et surprenante. Je devais vivre cette rupture pour trouver un travail dans mon domaine (quelque chose de très rare en journalisme, surtout 4 mois après la fin de mon bacc.). Je sors, je travaille, je retrouve mes amis du secondaire, je m’éclate. Pour le chum, ça viendra, je ne suis pas inquiète. Chaque chose en son temps…

C'est un départ!


Je viens de découvrir l’univers des blogues grâce à mon ami M. Intense. Il m’a complètement rendu accroc. La vie des autres nous fascine, nous rassure sur le bien fondé de nos actions, nos émotions. M. Intense me propose de me lancer dans l’univers des blogues. Moi, blogeuse? Je doute… Ma vie vaut-elle vraiment la peine que je la raconte sur le Web?
Mais comme M. Intense sait persuader et charmer, je plonge. L’ironie dans tout ça : je passe mes journées à écrire. Je suis journaliste. Mais j’ai la nette impression qu’ici, je vais pouvoir tout dire, tout écrire, sans barème à respecter. Donc chers peut-être futurs lecteurs, à vos marques, prêt, BLOGUEZ!