C'est fou comme on peut se faire mal soi-même, juste pour se prouver qu'on existe.
Notre passé est garant de notre avenir... c'est trop vrai. Le mal que j'ai eu dans le passé a eu une influence néfaste sur mon avenir.
Tout commence au secondaire. Des gars qui ont rien de mieux à faire me niaisent et me traitent de grosse (alors que j'étais pas très grosse, mais bon).
Après le secondaire, viens le cégep. Je déménage à Montréal, je connais personne, je m'en fou.
Tout va bien. En apparence. Je commence par m'effacer petit à petit de l'univers des autres. Tout est si minime au début. Je commence à manger seule dans ma chambre, à manquer des cours. Je m'isole.
Le mal est fait. Il est ancré en moi au plus profond. Je ne m'en rends même pas compte au début. Tout va débouler à ma 2ième année de cégep.
Sortir m'effraie de plus en plus. Je réfléchie trop. Je dois connaître chaque détail de mon trajet pour sortir des 4 murs de ma chambre. Sinon je fige. Pkoi j'ai peur? Peur de me perdre, de pas pouvoir revenir dans mon ptit confort sécuritaire.
Le fait d'aller au dépanneur m'effraie. Et si le gars du dépanneur me dit bonjour, je fais quoi? Je panique.
Je refuse des invitations de plus en plus, je m'accroche à ceux qui m'entourent, je deviens dépendante d'eux. Je vais découvrir, grâce à un cours, de quoi je souffre.
Je souffre de phobie sociale. Ça vous dit rien? Tant mieux pour vous, vous êtes chanceux. C'est atroce. Le pire dans cette maladie? L'indifférence ou le mépris. Les gens ne vous croient pas.
-Voyons Miss repère tranquille, tu as peur d'aller au dépanneur. C'est absurde, me dit-on.
Oui, c'est absurde. Mais les idées irationnelles font malheureusement partie de la vie.
Ça ne vous arrive jamais de penser qu'une personne vous déteste, ou que telle situation ne va jamais finir? C'est absurde n'est-ce pas? Mais ai-je le droit de mépriser votre mal? Non.
Je vais vivre avec cette souffrance durant presque 2 ans. Deux ans à me détester, me trouver laide, grosse, stupide, inutile, bonne à rien.
Mais l'espoir, j'y crois. J'ai fini par partir en voyage 1 mois et demi, sans repère. Moi qui avait de la difficulté à sortir toute seule, j'ai rencontrer des étrangers, parler en anglais avec eux, je n'avais plus peur. Ma peur était partie. J'étais guérie.
Bientôt 1 an que je suis libre. Il m'arrive d'avoir des doutes, des ptites peur. Mais je sors où je veux, quand je veux, je vis. C'est libérateur. Cette liberté me donne le goût d'aider les gens qui vivent ça. Qui de mieux pour comprendre un problème qu'une personne qui est passée par là.
Je vais p-e me mettre à faire des conférences dans les écoles, qui sait:P lol!
Je fabule
lundi 5 mars 2007
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
1 commentaire:
Ouf...je connaissais pas tout en détail de cette histoire là...
Les meilleurs posts commence souvent par l'idée quon a pas encore.
Publier un commentaire