lundi 14 décembre 2009

Le choc

Le téléphone sonne. Je répond.
-Oui allo
-Miss repère tranquille FJJJHDSSATLLHIUYTF
-Maman, je ne comprends rien à ce que tu dis
- LKIYDCBKIYRESGJK
Ma mère crie et pleure. Je saisi que quelqu’un est mort. Un ami de la famille a un cancer en phase terminale. Je pense que c’est lui.
-Maman, parle plus lentement, je ne comprends rien…
-Ghislain est mort
-Ghislain qui ?
-Ton parrain
-QUOI ? Je hurle à mon tour, je pleure, je respire saccadé, je n’arrive pas à me ressaisir devant une telle affirmation. Je ne m’y attendais pas, pas du tout.
Le Charmant arrive en trombe avec la petite, réveillée par mes cris, dans les bras.
Ma mère me dit de me calmer, de reprendre mes esprits. Elle va me rappeler…
Je suis sous le choc, totalement. Le Charmant allume la télévision, tout est embrouillé devant mes yeux. Je n’écoute pas, je ne vois pas, je n’entend plus. Comme une zombie, comme déprogrammée. Les seules bribes d’images que je perçois me paraissent anodines, sans saveur, sans couleur, avec la nouvelle que je tente de digérer. Peut-on vraiment digérer ça ? Aucune idée. C’est mon premier vrai deuil, d’une personne proche. Je ne sais pas comment réagir, comment dealer avec ça. Je me sens complètement démunie.
Dans ma tête, les souvenirs repassent en boucle, les phrases qu’il a pu dire, son rire, sa voix, ses mimiques, ses expressions. Son si bon pain qu’il faisait, ses dessins, ses exercices, ses Bee Gees, ses cheveux qu’il peignait soigneusement, sa foi, tout me revient en mémoire. Il ne parlait pas si souvent, mais je vais toujours me souvenir d’une phrase qu’il m’a dite lorsque j’étais en chagrin amoureux et que j’avais accouru à Matane pour être entourée de ma famille, comme je faisais toujours quand j’avais besoin d’être réconfortée : «Tu restes le temps que tu veux, tu es la bienvenue». Je l’avais trouvé si gentil de me dire ça… si attentionné…
Je pense à ma marraine, à mes deux cousines que je considère comme des sœurs. Depuis que j’ai 5-10 ans (j’ai 26 ans samedi…), tous les étés, les Noëls, Pâques, Actions de grâce, je vivais avec eux quatre. Ils ne sont plus que trois. Ça fera un vide énorme. Une place irremplaçable.
Cette fois, je me précipite à Matane non pas pour être réconfortée, mais pour consoler, le plus que je peux, ma famille.

jeudi 20 août 2009

L’obsession de l’alimentation

Je ne comprends pas l’obsession des gens face aux bébés et à la bouffe. Ils veulent absolument leur faire goûter tout, je dis bien TOUT ce qui leur passe sous la main. Même quand les parents disent non, même quand les parents expliquent le pourquoi ils disent non, même quand les parents finissent par élever la voix parce qu’ils sont tannés d’expliquer les raisons du pourquoi ils disent non. Non c’est non, on apprend cela à des enfants, mais ça ne sert à rien de leur apprendre, car devenus adultes, ils comprennent pas plus que non, c’est non.
Pourquoi vouloir à tout prix faire essayer des aliments sucrés, chocolatés, bourrés de caféines, de bière ou de porto, à un bébé ? Je tente de retourner la question dans ma tête, mais non, je ne parviens toujours pas à comprendre cette obsession la. L’enfant va passer sa vie, comme nous on le fait, à manger mal, trop, et trop sucré. Pour une fois dans sa courte existence, il peut s’en passer et même pas s’en rendre compte.
Le plus frustrant, c’est de se faire rire en pleine face, parce qu’on a l’air de parents contrôlants.
On peut tu bien décider pour notre enfant ? C’est quand même pas sacrilège de pas vouloir donner du sucre à un bébé de 6 mois. On l’empêche pas de respirer quand même, on veut juste donner un break à son petit corps, qui sera bien assez tôt enseveli sous un amas de cochonneries… En plus, en donnant certains aliments trop tôt aux enfants, ça peut créer une réaction allergique. J’ai pas envie que ma fille devienne allergique et passe sa vie à devoir surveiller sa bouffe parce que des adultes trouvent ça drôle de la regarder tout se foutre dans la bouche.
Est-ce que je passe mes journées à insérer des aliments dans la bouche des adultes qui m’entourent ? L’envie de leur faire goûter des choses répugnantes me vient soudainement en tête… plutôt comique d’imaginer leur réaction…
Miss repère tranquille est ouverte aux suggestions...

mercredi 29 juillet 2009

Je passe à un autre appel...

Toujours la fille qui téléphone pour faire de quoi, qui organise, qui rassemble. Je suis venue passer 1 mois dans mon patelin pour tripper et voir mes amies. Je téléphone, pas de réponse, pas de retour d'appel. Après mes tentatives infructueuses pour voir ceux que je croyais être mes amies, je jette la serviette, je raccroche le téléphone.
Ça va faire comme d'habitude, elles vont sortir de l'ombre quand je vais être retournée chez moi: -ah bien miss repère tranquille, on aurait pu se voir plus, aller au resto, faire des feux, se baigner. L'an prochain on le fait, promis.
Bien oui, des promesses d'ivrognes ou de politiciens...

Mes amies veulent me voir ? Elles n'ont qu'à me contacter, elles connaissent mon numéro....

jeudi 11 juin 2009

L'argent passe avant les gens...

Ouin, c'est pas un constat très nouveau... mais je viens d'en avoir encore une fois une belle preuve dans ma vie. Malgré mon absence au travail pour cette année, je garde contact avec le bureau. Mais, de quel bureau je peux bien parler en ce moment, puisque la méga entreprise du Quebec (pour ne pas la nommer...), est en train de tout dilapider ses avoirs. Elle a carrément regardé ses livres et fait le point sur chaque items qui se trouvaient sous la colonne des dépenses. L'eau embouteillée pour les employés coûte cher ? Out, plus d'eau pour les employés. On peut faire la comptabilité à un seul endroit (bien entendu, dans la grande Métropole...), Out la comptabilité dans les bureaux régionaux. L'infographie peut aussi se faire à un seul endroit ? Out les infographistes des régions. Tient, pourquoi ne pas faire travailler les gens de chez eux, comme ça, plus besoin de payer un local pour les héberger de 9 à 5. Ils ont tellement coupé, qu'on en vient à se demander si on peut flusher la toilette plus que deux fois par jour. Résultat de ces coupures ? Moins d'emplois en région, plus à Montréal. Juste à mon bureau, au moins une dizaine de personnes ont perdu leur emploi. Le gouvernement mise de plus en plus sur les forces des régions, et cette fucking compagnie fait l'inverse... C'est... absurde.
Mais ce n'est pas tout.... le pire dans tout ça n'est pas que je suis la prochaine à sauter s'ils coupent dans mon département. Le pire c'est que cette même entreprise, qui se fiche royalement des employés, même s'ils travaillent depuis plus de 30 ans pour elle, veut faire une acquisition de taille. Un big deal comme on dit. Elle veut carrément acheter le Canadiens de Montréal... au coût de plus de 400 millions de $. Je veux bien croire que c'est plus lucratif que de payer des gens à faire les nouvelles.... mais outre l'argent, où se situe l'être humain dans tout ça ? C'est à n'y rien comprendre...

lundi 25 mai 2009

Do you speak english?

Virée à Toronto avec mon Charmant pour deux jours. Il faut bien profiter du fait que mon papa a deux réunions là-bas pour se greffer subtilement à son siège d'auto et ainsi sauver au moins sur le coût de l'essence, qu'il ne paye même pas de toute façon!! (bien quoi, ça sert à ça, des parents :P)
On est dans un motel complètement downtown, on est près de tout ce qui nous intéresse à visiter (dont le temple de la renommée du hockey et la tour du cn).
Comme il fait beau, on marche à travers ces milliers de personnes, trop occupées à suivre la parade pour se regarder. Les gens s'ignorent complètement, c'est assez hallucinant à voir. C'est tellement chacun pour soi que même les animaux ont pris cette habitude. On voyait des chiens les uns à côté des autres et aucune envie de sauter sur son frère canin... Dans mon souvenir, un chien, ça se garoche sur les autres de sa race et faut les retenir de se renifler mutuellement. Mais pas à Toronto. Étrange quand même...... mais bon, ce n'est pas le sujet de mon post aujourd'hui...
Je voulais plutôt aborder cette situation ridicule qui nous a bien fait marrer, le Charmant et moi.
Puisqu'à Rome, on fait comme les romains, on s'est dit que ça s'appliquait aussi à Toronto, pourquoi pas. On voit donc un des nombreux kiosques de géants hot dog en pleine rue et on commande. Le vendeur voit bien que nous parlons français. Il nous demande combien de langues nous parlons. Jusque-là, tout baigne... Mais il voit aussi que le Charmant parle et que moi, j'écoute. Il me demande donc si je parle anglais.
-Plus ou moins
-Que connais-tu en anglais ?, me demande-t-il.
Je reste bouchée, car... je ne suis pas pour lui nommer tous les mots je connais la... je suis quand même pas si poche que ça !!
Il en déduit donc que...... je suis si poche que ça !!!
Il se met à m'apprendre l'anglais... à me faire répéter chaque mot: please, you're welcom, thank... et une cliente arrive... il continue... moi je suis là, à Toronto, à répéter des mots que même un enfant de 2 ans connaît ! C'était vraiment très cocasse en tout cas, j'ai eu l'air d'une attardée, mais bon, le ridicule ne tue pas :P
J'ai quand même pris mon hot dog à deux mains et je suis partie le manger l'autre bord de la rue, sans oublier de lui dire un savoureux: good bye bien senti... M'enfin...

dimanche 10 mai 2009

Ma maman d'amour...


Je me suis dit : tant qu’à t’envoyer une carte par la poste qui arrivera en retard (j’ai oublié, je suis désolée !!!), je vais t’écrire via mon blogue. Comme ça tout le monde saura que tu es la plus meilleure maman du monde entier !! (après moi, bien entendu !)
Ça fait 25 ans que tu es tout pour moi et que tu fais partie de ma vie, ou plutôt moi de la tienne. Même si je t’ai blessée lors de ma naissance, empêchée de dormir dans mes premières semaines de vie, et mis ta patience à rude épreuve avec mes pleurs, mes nombreuses otites et mes rages de dents, tu étais là.
Parfois, je n’écoutais pas tes consignes, j’étais désagréable envers toi et je n’en faisais qu’à ma tête. Mais toi, tu étais là quand même.
Tu as soigné mes blessures, nourris mon ventre affamé, habillé mon corps d’enfant et ce, jour après jour, même si parfois, l’envie de partir devait être là. Malgré ta fatigue et tes migraines, tu étais là pour moi, pour consoler mes chagrins ou faire baisser ma fièvre.
Même si l’adolescence a été plutôt infernale, que les insultes et les coups bas fusaient de toutes parts, tu restais là, à m’aimer d’un amour inconditionnel même si je ne le méritais pas.
Présente pour m’apprendre la vie
Présente pour prendre soin de moi
Présente pour essuyer mes larmes
Présente pour faire apparaître un sourire sur mon visage
Présente pour me conseiller dans tous les domaines de ma vie
Merci de cette présence dans mes joies, mais surtout dans mes peines.
Merci pour tes valeurs auxquelles je crois
Merci pour ton aide, ta patience et ta joie contagieuse
Je ne le dis pas assez souvent, mais j’avais envie de te le dire spécialement aujourd’hui, le plus grand et immense merci pour tout. Ta présence dans ma vie est un besoin, autant dans les petites choses que dans les grandes. Encore davantage dans mon rôle de maman. Je ne l’ai jamais dit, mais me reviens en mémoire le plus doux des souvenirs, lorsque j’ai entendu ta voix rassurante à la réception de la salle d’accouchement. Tu cherchais à venir me voir, moi, et aussi celle qui est devenue le centre de mon univers, comme je l’ai été pour toi. Tu étais là dans le moment le plus important de ma vie, la naissance de ma petite Magalie. Même si je te savais déçue de ne pouvoir assister à l’accouchement, tu as respecté ma décision et tu étais quand même là une heure après. Tu es la seule qui m’as regardé en premier avant de regarder le bébé, car c’était ton bébé qui donnait la vie. Ça m’a vraiment fait chaud au cœur… si tu savais à quel point…
Merci pour ton aide dans les premières semaines de vie de Magalie. Je comprends maintenant ce lien intense qui nous unit, et j’espère devenir une aussi formidable maman que toi.
Même si je ne suis pas avec toi en cette journée spéciale, je pense à toi. De toute façon, on se voit dans quatre jours !
Bonne fête des mères !!!

Ta fille qui t’aime

lundi 4 mai 2009

À mort l'allaitement

Je déteste en ce moment les organismes qui prônent l'allaitement maternel et qui te méprisent si tu le fais pas, ou si tu le fais, mais que tu utilises le biberon de temps en temps. Je me méprise d'avoir arrêté de lui donner 1 biberon par jour pour l'habituer, sous la pression de: vive l'allaitement c'est tellement bon. Oui ça doit être bon, mais quand même, nos grands-parents ont jamais été allaité et ils sont pas morts. Pourquoi je me suis sentie coupable de lui donner 1 biberon sur 10 boires par jour, et que maintenant je suis coincée et je dois endurer les hurlements d'un bébé trop allaité qui veut rien savoir de la bouteille?
Je vais faire quoi quand elle va aller à la garderie, je vais faire quoi pour ma virée en amoureux à Toronto dans deux semaines ? Me charcuter les seins pour les laisser à ma mère qui garde ? Ça serait tellement plus simple...... bordel, je suis découragée.......

dimanche 3 mai 2009

Le chef-d'oeuvre



Mon chum est pas super romantique. Il le dit lui-même. Mais il m'a dit une phrase tellement cute que j'avais envie de la partager... et ainsi m'en rappeler !
On regardait un film, et le garçon avait composé une chanson pour sa douce.
-Wow, c'est cuteeeeeeee ! J'aimerais ça moi aussi que tu me composes un chef-d'oeuvre, dis-je subtilement
-Je t'en ai fait un
-Ah oui ?
-Il dort en haut

Ouin, je pouvais rien répliquer à ça.... hihi !
Petite photo du chef-d'oeuvre, tant qu'à être là!

mercredi 22 avril 2009

Le jour de la terre

On entend de plus en plus parler de l'environnement et de l'importance de le sauvegarder. Alors pourquoi on voit encore des annonces qui prônent l'achat d'objets jetables ? Ramasser des dégâts avec des serviettes de papier jetables: complètement absurde. Laver son plancher avec un balai jetable: absurde aussi. Laver son bébé avec des débarbouillettes jetables: on a vraiment le goût de détruire notre globe.
Je ne suis pas totalement contre les trucs jetables. Quand on sort, c'est assez pratique d'avoir des couches jetables !! Mais quand même, je fais mon effort avec des couches lavables à la maison (même si on lave, ça revient beaucoup plus écologique comme geste, ça prend beaucoup plus d'eau pour la fabrication de couches jetables que pour laver les couches de coton), je laisse pas couler l'eau pour rien, je fais du lavage à l'eau froide en tout temps (je ne comprends d'ailleurs pas les gens qui lavent encore, en 2009, leur linge à l'eau chaude??????), je prend des débarbouillettes, des torchons au lieu de serviettes de papier, je composte tout ce qui peut se composter, je récupère tout ce que je peux, je réduis le nombre de plastique à la source (acheter en grande quantité et utiliser des contenants plutôt que d'acheter des jus individuels), je prends des douches courtes, je baisse le chauffage la nuit, je réutilise tout ce que je peux, enfin bref je tente par tous les moyens de faire ma part.
Je salue d'ailleurs les épiceries qui font payer les sacs en plastique. J'aimerais tellement en faire plus, mais bon, un geste à la fois...

Bonne journée, planète...

mercredi 25 mars 2009

Être maman

J'ai reçu ce courriel, je le transfère donc via mon blogue...

Avant d'être une maman...
Je ne m'étais jamais enfargée dans des jouets et je n'avais jamais cherché les paroles d'une berceuse.
Je ne m'étais jamais demandée si mes plantes pouvaient être toxiques.
Je n'avais jamais pensé à la vaccination.
J'avais le plein contrôle de mon esprit et de mes pensées.
Je dormais mes nuits.

Avant d'être une maman...
Je n'avais jamais retenu un enfant qui hurle pour que le médecin puisse faire un examen ou donner un vaccin.
Je n'avais jamais regardé dans des yeux remplis de larmes et pleuré parce que cela me faisait mal.
Je n'étais jamais restée éveillée tard la nuit juste pour regarder dormir un bébé.

Avant d'être une maman...
Je n'avais jamais gardé un bébé endormi dans mes bras juste parce que je ne voulais pas le mettre dans son lit.
Je n'avais jamais senti mon coeur se briser en millions de morceaux parce que je ne pouvais pas enlever le bobo.
Je ne me doutais pas que quelque chose de si petit pouvait tant affecter ma vie.
Je ne me doutais pas que je pouvais aimer quelqu'un autant.
Je ne me doutais pas que j'aimerais être une maman.

Avant d'être une maman...
Je n'avais jamais connu le sentiment d'avoir mon coeur à l'extérieur de mon corps.
Je ne savais pas à quel point c'est spécial de nourrir un bébé affamé.
Je ne connaissais pas ce lien qui unit la mère à son enfant.
Je ne savais pas que quelque chose de si petit pouvait me faire sentir si importante et heureuse.

Avant d'être une maman...
Je ne m'étais jamais levée aux 10 minutes la nuit juste pour m'assurer que tout allait bien.
Je ne connaissais pas la chaleur, la joie, l'amour, la douleur, l'émerveillement ou la satisfaction d'être une maman.
Je ne savais pas que j'étais capable de ressentir autant avant d'être maman.

Et avant d'être une grand-maman...
Je ne savais pas que tous ces « sentiments de maman » sont plus que doublés quand tu vois ce petit être, tenu... par ton bébé.

Envoyez ceci à une personne qui est une bonne Maman ou une bonne Grand-maman

mercredi 18 mars 2009

Le vide

J’ai comme un vide à l’intérieur aujourd’hui. Une grosse boule d’émotion qui ne veut tout simplement pas sortir. J’ai envie de la cracher le plus loin possible. Cracher cette émotion négative qui me tiraille en dedans. Qui me gruge l’intérieur jusqu’à atteindre mon cerveau et me donner l’impression d’avoir le mal de vivre. Pleurer un bon coup. Hurler un moment. Juste sortir le méchant. Pas que ça aille mal dans ma vie. Loin de là. Ma petite puce se porte bien. Elle sourit et gazouille. Ça me remplie de joie chaque fois. Elle fait ses nuits, des 10-12 heures en ligne. Depuis sa 6ième semaine de vie. Un pur bonheur de pouvoir dormir sans interruption. Mon Charmant me comble de joie. Il est présent et me fait sentir bien. Je ne suis pas enfermée 24 heures sur 24 comme certaines nouvelles mamans. Je sors, je vais rendre visite à mes amies et ma famille. Alors pourquoi cette peine au fond de moi ? Pourquoi cette nouvelle sensibilité face à des nouvelles à la télé ? Pourquoi le sort des autres me touchent davantage. Pas qu’il ne me touchait pas avant, mais c’est encore plus aujourd’hui. Je ne regarde plus la télévision de la même manière. Ni les films où se côtoient la violence et la haine. Je ne lis plus les journaux comme avant. Plus aussi détachée. Davantage connectée sur la réalité. Ça me pogne dans les tripes. Je suis plus sensible aux gens autour de moi, plus touchée par le soleil qui me réchauffe, le vent qui sent si bon. Est-ce que c’est ça, devenir maman ? Se connecter encore plus sur nos émotions. Déjà qu’en tant que femmes, nous sommes liées directement à notre cœur, peut-on vraiment l’être davantage ? Il me semble bien que oui… difficile à gérer…

dimanche 15 février 2009

Petit bébé





Tout petit être. Minuscule boule de vie que je tiens dans mes bras. Chaude et endormie. Près des besoins primaires : dormir, manger, digérer. Loin des besoins secondaires pour surpasser son voisin : gros char, grosse télé, vêtements à la mode. Ça viendra. Mais pour l’instant, elle est là, endormie. Elle ne pense à rien, ne déprime pas, ne se questionne pas encore à ce qu’elle deviendra plus tard, si elle réussira son examen de mathématiques. Si un garçon voudra bien danser avec elle ou si elle restera à l’écart à attendre une invitation.
Elle boit, affamée. Environ 8 fois par jour. Mais jamais il ne lui vient à l’esprit : et si je mange trop, vais-je devenir énorme? Vais-je plaire malgré mes poignées d’amour et mes trois mentons? Elle aura bien assez de tout le reste de sa vie pour se mépriser dans le miroir, à défaut d’avoir la silhouette parfaite que nous imposent les magazines.
Pour l’instant petit être fragile, elle sourit. Peut-être rêve-t-elle aux beaux jours qu’elle a vécus? à ceux qui viendront? Elle fait des sons dans son sommeil. Elle sursaute. Peut-être rêve-t-elle aux moins beaux jours qu’elle a vécus? à ceux qui viendront bien malgré elle.
Ce qu’elle ne réalise pas encore, avec à peine deux mois à son agenda, c’est que dans les bons comme dans les mauvais moments, ses parents seront à ses côtés pour l’encourager et l’aimer. Car ils l’aiment déjà d’un amour inconditionnel et indestructible.
Qu’elle rit ou qu’elle pleure, son papa et sa maman sont là pour la cajoler. Jouer avec elle pour l’amuser. La bercer pour la calmer. Elle ne manquera jamais de baisers sur ses belles bajoues de lait, sur ses petits pieds, ses petites mains et son ventre doux et chaud.
Ils lui chanteront des chansons pour s’endormir ou la faire rire, même si ça arrive en plein milieu d’un souper en tête à tête. Car le couple comprend que la vie de bébé passe vite, qu’elle grandit à un rythme fou déjà, et qu’il faut donc en profiter. De chaque instant. Papa et maman trouveront bien le temps de se coller entre l’heure du bain, les boires et les changements de couches.

mardi 20 janvier 2009

Nos impôts sont protégés!

Comme je suis déménagée 7 fois au cours des 7 dernières années, mes papiers sont éparpillés ici et là, sans ordre précis. C'est donc un beau bordel pour retrouver mes papiers d'impôt de 2003 à 2007. Meilleur moyen de trouver les infos sur ces rapports perdus? Appelez au gouvernement. Mais pas si facile que ça après tout...
-Bonjour, j'aimerais avoir les chiffres des lignes 260 et 300 à 318 des mes rapports passés.
-Oui, mais vous devez passer le test de sécurité.
-Pas de problème. Posez toutes vos questions
-Votre nom, date de naissance et numéro d'assurance sociale.
-******************************, cet étape est passée avec succès.
Ça se gâte pourtant par la suite...
-Votre adresse?
-Avez vous celle de ma nouvelle maison?
-Non
-De mes parents?
-Non
-Heu... de mon ancien appartement?
-Oui...
-Le nom de votre employeur?
-Hum, il a deux noms, lequel avez-vous?
-Avez-vous fait votre rapport papier ou internet?
-Internet
-Mauvaise réponse!
-Heu... c'est mon père qui le fait, j'ai aucune idée...
-Vous appelez l'impôt, il faut donc que vous possédiez des réponses aux questions sur vos impôts
-La TPS, vous l'avez reçu comment, et combien avez-vous eu?
-Mauvaise réponse encore. Donc madame, vous ne passez pas du tout le test de sécurité, je ne peux donc pas vous donner d'infos sur vos anciens rapports d'impôt.

Comme quoi être ordonnée peut finir par payer plus tard... oups!!!!! Je me réjouis, au moins nos impôts sont en sécurité :P

lundi 19 janvier 2009

Mom against Rot!

Petit bébé pleure, se tortille et se mange les mains lorsqu'elle a faim. C'est donc très facile de savoir qu'elle me veut, moi la vache laitière attitrée pour les mois à venir. En plein jour ça va, même si j'ai le bébé le plus glouton du monde entier, qui mange très très souvent!
C'est la nuit que ça cause problème. Pas le fait de me lever entre deux sommeils, non, ça, ça se tolère. Bébé pleure. Maman se lève. Elle prend bébé. Le met au sein. Bébé boit vite, les yeux grands ouverts. Comme si c'était le dernier repas de sa vie. Bébé s'endort en mangeant. C'est merveilleux. Mais pas complètement. Car il y a un problème. Le moment du rot. Le mozzus de rot, obligatoire à ce que l'on dit. Comme bébé lâche rageusement le sein, maman doit prendre bébé pour le soulager de ce surplus d'air. En plein jour, c'est bien cute. Mais en pleine nuit, comment bébé peut réussir à s'endormir alors qu'on lui tappe avec vitalité dans le dos et ce, parfois pendant 10-15 minutes?????
Je m'insurge donc contre cette obligation totalement anti-mamans-qui-veulent-dormir-un-peu-la-nuit-entre-deux-boires et je dis de la marde, ou au pire, du vomi dans le lit!

lundi 12 janvier 2009

Mon jour de l'an


Mon passage à 2009 ressemblait à ça cette année:
-Wouin, wouin (pleurs d'un bébé qui dort pas dans son petit lit d'hôpital)
Les deux parents endormis qui se lèvent pour un changement de couche et un boire.
-Ah, ma belle...
-Quoi?
-Il est minuit et 5
-Ah bon
-Bien... Bonne année
-Ah, Bonne année Charmant
Bisou endormi


Ouin, en espérant que ce soit un peu plus festif l'an prochain:P

samedi 3 janvier 2009

Le jour J... Enfin!



Assise sur le divan, je commence à ressentir des contractions plus régulières et plus fortes qu’avant. Bon, pas de panique, dans les cours prénataux, on suggère d’attendre au moins 1h avant d’accourir à l’hôpital. J’attends. Je me promène. Je m’assois. Je me lève. Je ne me sens pas bien dans aucune position. Ni debout, ni couchée, ni assise. Rien à faire, ça se poursuit. À 5 jours après ma date prévue, c’est un peu normal après tout.
Comme ce n’est pas si douloureux, mais simplement inconfortable, je décide de prendre un bain pour relaxer. Je me lève et je sens de quoi d’étrange couler sur mes jambes.
-Charmant… je… je ne sais pas trop, mais je crois que j’ai perdu mes eaux…
-Comment ça tu ne sais pas trop? Tu les as perdus oui ou non?
-J’étais dans le bain… c’est un peu plus complexe à dire.
On se dirige donc vers l’hôpital, à 25 minutes de voiture.
-Je crois que j’ai perdu mes eaux et j’ai des contractions régulières, dis-je à l’infirmière.
-On va vérifier tout cela madame.
Quelques instants plus tard…
-Vous avez bien fait de venir vite, votre travail est bien entamé et presque terminé
Plusieurs contractions plus tard, dont quelques-unes seulement très très douloureuses (au point de me dire : à quoi avons-nous penser, je n’en veux pas un deuxième!!), le temps arrive de pousser.
En une dizaine de poussées, tout était terminé. Entrée à 15h30 pour donner naissance à ma première fille à 22h10… selon la docteure, c’est exceptionnel pour un premier accouchement. Je n’en sais rien, mais j’en souhaite un ainsi à toutes les femmes. Un premier dure habituellement une quinzaine d’heures…
Comme les femmes me posent toutes la question : non, je n’ai pas eu mal du tout. Outre quelques contractions plutôt insupportables. Il faut dire que mon travail a débuté environ 1 mois plus tôt, la petite a travaillé fort aussi et s’est bien placée.

C’est vraiment fascinant comme expérience. Surtout les poussées. C’est vraiment étrange comme sensation. Épuisant comme travail, mais à vivre au moins une fois, si on le veut bien sûr.
Donc voici ma petite chérie d’amour, Magalie, née le 29 décembre 2008 à 22h10.